Que faire si votre animal de compagnie mord une personne ou un autre animal ?
Directives provinciales relatives aux animaux de compagnie qui mordent une personne ou un autre animal
Que faire si votre animal de compagnie (chien, chat, furet) mord une personne ou un autre animal ?
Si une personne se fait mordre, elle doit consulter son médecin de famille ou se rendre à l’urgence dans les plus brefs délais. Si un animal de compagnie se fait mordre, son propriétaire doit se rendre chez le vétérinaire avec lui. Le propriétaire de l’animal qui a mordu une personne ou un autre animal doit communiquer avec son médecin vétérinaire. Le médecin vétérinaire doit :
- Être informé des circonstances qui ont mené à la morsure (où, quand, comment, pourquoi, etc.)
- Savoir si l’animal présente des symptômes cliniques qui correspondent à ceux de la rage (changements de comportement, problèmes de mobilité, changements neurologiques). Si oui, l’animal doit subir un examen vétérinaire.
- Déterminer le statut de vaccination de l’animal (à quand remonte son dernier vaccin contre la rage, est-il à jour dans ses vaccins contre celle-ci?), savoir si l’animal va à l’extérieur et s’il a été en contact ou possiblement en contact avec des animaux sauvages (notamment les chauves-souris).
L’animal qui a infligé la morsure (à une personne ou à un autre animal) doit ensuite être placé en observation pendant dix jours. Cette période se déroule généralement chez son propriétaire et est fréquemment supervisée par les inspecteurs de la santé publique.
Pendant ces dix jours, il est conseillé qu’une seule personne prenne soin de l’animal afin de limiter ses contacts, d’éviter qu’il ne morde de nouveau et de réduire le risque potentiel de propagation de la maladie à d’autres personnes ou animaux domestiques. Le propriétaire doit tenir un registre des personnes ou des animaux qui entrent en contact avec l’animal pendant cette période d’observation. Au cours de cette période, la personne qui prend soin de l’animal doit surveiller tout changement (clinique ou comportemental) chez l’animal et signaler toute préoccupation à son vétérinaire. Si l’animal ne développe pas de symptômes cliniques et ne meurt pas au cours des dix jours d’observation, il est très improbable qu’il ait transmis la rage lors de la morsure. Si l’animal est en bonne santé physique après la période d’observation, aucune autre mesure n’est requise. Il est préférable d’attendre la fin de la période d’observation avant de vacciner l’animal (en raison de la faible possibilité qu’une réaction au vaccin soit interprétée comme des symptômes de la rage), sauf si celui-ci pourrait avoir été exposé à la maladie peu de temps avant la morsure.
Dans certains cas exceptionnels, si l’un des éléments énoncés ci-après s’applique, la période d’observation peut être omise, l’animal est euthanasié et le cerveau de l’animal DOIT être analysé afin de démontrer s’il était porteur de la rage ou non. L’euthanasie pratiquée par le vétérinaire n’est pas gratuite. De plus, des frais s’appliquent pour l’expédition de la tête ou du corps de l’animal au laboratoire provincial (il ne peut pas être congelé). Les frais d’expédition sont assumés par le propriétaire de l’animal, et l’envoi doit être conforme à la réglementation fédérale sur le transport des marchandises dangereuses. La province assumera quant à elle les frais d’analyse en laboratoire. Par souci d’économie, le propriétaire a la possibilité de transporter lui-même l’animal euthanasié au laboratoire provincial de Fredericton. Avant de pouvoir procéder de la sorte, le cas doit être signalé aux vétérinaires du ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, qui évalueront les risques et les préoccupations pour la santé humaine. Ils peuvent exiger une quarantaine de dix jours aux frais du propriétaire en remplacement de l’analyse s’ils estiment qu’elle est justifiée.
- L’animal présentait des symptômes cliniques correspondants à ceux de la rage lorsque la morsure a eu lieu.
- L’animal ne peut être observé pendant dix jours de manière sécuritaire sans poser de risque de morsure pour les autres.
- L’animal a mordu de nouveau lors de la période d’observation.
- Le propriétaire ne veut pas soumettre l’animal à une période d’observation par crainte qu’il ne morde de nouveau.
- L’animal ne sera pas en sécurité ou n’obtiendra pas les soins adéquats pendant la période d’observation.
- Il est peu probable que le propriétaire respecte les directives. (Si la période d’observation est omise, il est conseillé de conserver un registre du personnel vétérinaire ayant été en contact avec l’animal et assisté à l’euthanasie.)
Dispositions particulières à la quarantaine • Les quarantaines sont supervisées par un vétérinaire du ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick.
- La quarantaine a généralement lieu à la résidence du propriétaire et celui-ci est responsable de son application.
- Seules une ou deux personnes peuvent prendre soin des animaux en quarantaine et celles-ci doivent éviter qu’ils n’entrent en contact avec d’autres personnes ou animaux domestiques. Il est conseillé de tenir un registre des personnes ou des animaux qui entrent en contact avec l’animal pendant la quarantaine.
- Le lieu de la quarantaine doit être convenablement sécuritaire pour que l’animal soit confiné et qu’il ne risque pas de s’échapper.
- Les autres animaux de la maison doivent être à jour dans leurs vaccins contre la rage.
- L’animal n’est pas autorisé à se promener librement sur la propriété et ne peut sortir que s’il est muselé, en laisse et sous contrôle (ou dans un transporteur).
- Le propriétaire doit documenter les morsures subséquentes ou les comportements anormaux de l’animal et communiquer avec son médecin vétérinaire et le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches.
Que faire si une personne est mordue par un animal potentiellement atteint de la rage ?
- Lavez la blessure avec du savon pendant au moins dix minutes sous le robinet d’eau chaude. Contrôlez les saignements, au besoin. De légers saignements aideront à nettoyer la plaie. Appliquez ensuite un désinfectant et consultez un médecin.
- Que faire si un animal de compagnie (chien, chat, furet) est mordu par un animal potentiellement atteint de la rage? Faites vacciner l’animal dans les sept jours suivants, peu importe son statut de vaccination.
- Si l’animal était à jour dans ses vaccins contre la rage, il n’a pas à être mis en quarantaine après avoir reçu cette dose.
- Si l’animal n’était pas à jour dans ses vaccins contre la rage, ou si son statut de vaccination est inconnu, il doit être vacciné dans les sept jours suivant la morsure, puis recevoir une deuxième dose moins de trois semaines après la morsure.
LA RAGE CHEZ LES ANIMAUX SAUVAGES DU NOUVEAU-BRUNSWICK! Le taux de rage chez les chauves-souris a augmenté, ce qui pose un plus grand risque pour les chats et les chiens de la province. Le nombre de cas de rage chez les animaux sauvages est en hausse depuis trois ans au Nouveau-Brunswick.
C’est pourquoi le risque est accru si votre animal mord une personne ou un autre chien. Si vous appelez à notre hôpital pour faire euthanasier un animal qui vient tout juste de mordre une personne ou un autre chien, nous devrons alerter les autorités concernées, documenter le cas et possiblement retarder l’euthanasie de dix jours jusqu’à ce que des précautions aient été prises pour éviter que d’autres personnes ou animaux ne soient exposés et écarter la possibilité d’un diagnostic de rage.
Le message suivant provient du Dr James Goltz, directeur du laboratoire de médecine vétérinaire et des services de pathologie du ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, et sa diffusion a été autorisée :
« La semaine dernière (janvier 2018), un résident de Sussex Corner a découvert que l’un de ses chats avait attrapé une chauve-souris au sous-sol de son domicile. Pendant qu’il tentait de soutirer la chauve-souris à son chat, celle-ci l’a mordu au doigt. Il s’agissait d’une grande chauve-souris brune et l’analyse a révélé qu’elle était porteuse de la rage. Un traitement prophylactique a été administré au résident à la suite de son exposition à la maladie. Les vaccins contre la rage du chat et de ses deux comparses félins étaient à jour, mais ils ont été vaccinés de nouveau après l’incident. Ces animaux n’ont donc pas à être placés en quarantaine, car leurs vaccins ont été administrés dans les sept jours suivant l’incident.
La majorité des chauves-souris porteuses de rage du Nouveau-Brunswick proviennent de la vallée de la rivière St. John. À ma connaissance, il s’agit du premier cas dans la région de Sussex. Des animaux domestiques porteurs d’un variant de la rage des chauves-souris ont été identifiés ailleurs dans la province, p. ex., chez un chat à Balmoral (près de Dalhousie) en 2012 et chez un cheval à Rogersville en 2004. Un variant de la rage des chauves-souris peut donc survenir à tout moment et partout dans la province. En 2017, six grandes chauves-souris brunes porteuses de rage ont été identifiées au Nouveau-Brunswick. Il s’agissait du plus grand nombre de chauves-souris porteuses de rage découvertes en un an au Nouveau-Brunswick. Quatre d’entre elles provenaient de Fredericton, une de Keswick Ridge et l’autre de Greenfield (près de Florenceville). Deux des chauves-souris porteuses de rage identifiées en 2017 avaient mordu une personne, et une autre avait été en contact avec un chien.
Bien que plusieurs espèces de chauves-souris (p. ex., la petite chauve-souris brune, la pipistrelle de l’Est et le vespertilion nordique) aient vu leur population chuter de façon dramatique en raison du syndrome du museau blanc, les populations de grandes chauves-souris brunes du Nouveau-Brunswick se portent très bien, peut-être à cause des changements climatiques. Cette espèce était auparavant très rare au Nouveau-Brunswick et semble beaucoup moins sujette au syndrome du museau blanc que les autres espèces de chauves-souris qui hibernent dans la province. Les grandes chauves-souris brunes hivernent souvent dans les maisons et les bâtiments publics, surtout dans les greniers.
Veuillez considérer ce [courriel] comme un rappel amical que toutes les chauves-souris du Nouveau-Brunswick peuvent être porteuses de la rage, peu importe le moment de l’année. Veuillez aussi rappeler aux propriétaires de chiens, de chats et de furets de s’assurer que leurs vaccins contre la rage sont à jour, même pour ceux qui demeurent toujours ou principalement à l’intérieur. Les chauves-souris sont très douées pour s’introduire dans nos domiciles. Les propriétaires d’animaux ne doivent donc pas demeurer indifférents face à cette situation. De plus, lorsque les vaccins contre la rage sont à jour, les risques que les animaux domestiques aient à être placés en quarantaine après avoir été exposés à un animal porteur de la rage sont considérablement moindres, ce qui évite des désagréments et de l’anxiété aux propriétaires. »
Le Dr Goltz rappelle également que « quiconque a été mordu par une chauve-souris ou par un autre animal sauvage doit nettoyer soigneusement la plaie avec de l’eau chaude et du savon, puis consulter rapidement un médecin. »
Le variant de la rage des chauves-souris circule depuis longtemps, la hausse du nombre de cas documentés indique qu’il est préférable d’être au fait de la situation et de tout changement pouvant survenir. Lorsque nous accueillons toute espèce de chauves-souris à l’Institut atlantique de la faune, nous respectons des protocoles stricts en matière de manipulation, de soins et de documentation.
La province du Nouveau-Brunswick a récemment mis sur pied un système amélioré pour donner suite aux signalements de contacts entre une chauve-souris et une personne ou un animal domestique. Ces signalements doivent être adressés à Télé-Soins (811) du Nouveau-Brunswick. Les appels reçus sur cette ligne téléphonique seront évalués et tout signalement de contact entre une chauve-souris et une personne ou un animal domestique entraînera une intervention pour récupérer la chauve-souris, à condition qu’elle soit toujours sur place. Avec ce nouveau système, les premiers répondants seront des membres de l’équipe d’intervention contre la rage. Il s’agit d’agents privés et certifiés en matière de contrôle d’animaux de la faune nuisibles, qui ont été vaccinés contre la rage et ont manifesté de l’intérêt pour récupérer les spécimens aux fins de dépistage de la rage. Si aucun membre de l’équipe d’intervention contre la rage n’est disponible, les gardes forestiers de la province se rendront sur place.